Seule différence, le terrain de jeu. Ici : Facebook.
La ville de Lorient est invitée sur Facebook, au travers du groupe « pour l’attribution des JO à Lorient en 2016 ». Mais très vite le match dégénère et le forum du groupe Facebook, à vocation humouristique, s’est peu à peu transformé en tribune anti-Lorienté.
Mais où sont les arbitres ?
Alors que plusieurs internautes se sont plaint des propos tenus sur le groupe, aucune réaction de la part du modérateur de Facebook. C’est pourquoi le Maire de Lorient a porté plainte jeudi contre la plateforme sociale. « Ils développent des idées qui portent atteinte à Lorient. On y trouve de l'incitation à la haine et à la violence. Facebook n'a pas respecté sa charte et n'a pas exercé la régulation qui lui incombe. C'est scandaleux», s'indigne-t-il.
Le procureur de la justice a indiqué que les enquêteurs allaient contacter l'opérateur français de Facebook afin d'identifier la personne qui coordonne le groupe. L'examen détaillé des propos tenus « permettra de donner une qualification juridique précise » aux poursuites.
Ce pourrait être une diffamation publique, passible d’une peine d’amende maximum de 12 000 €. Mais plus sûrement d’une provocation à la commission d’un crime ou d’un délit, pour lesquels l’auteur encourrait jusqu’à 5 années de prison…
Norbert Métairie, le Maire de Lorient, précise "ne rien avoir contre le réseau Facebook. Mais je ne comprends pas qu’il y ait une absence de réaction du modérateur." Ce dont se plaignent aussi des internautes habitués de Facebook : "C’est un fabuleux lien social, explique Matthieu. Cependant, le manque de régulation du réseau et le vide juridique qui l’entourent m’effrayent."
Un groupe anti-Lorientais qui réunit à ce jour quelque 1 583 membres. Tous sont associés à la teneur, aigre, de ces propos. Sans, pour la plupart, le savoir.
Alors voilà, quand la réputation d’une personne ou de groupe de personne est attaquée et mise à mal, il s’agit de diffamation. Le modérateur est responsable du site et des propos échangés. Dans le cas de Facebook, le responsable du groupe et les internautes y ayant participé peuvent-ils directement être attaqués en justice ?
Du côté défensif, quel est le comportement le plus adapté ? Pouvons nous penser qu’émergera idéalement une « bienséance » sur la toile ?...
A vous les commentaires !