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Le ministère de l’éducation nationale, ainsi que celui de l’Enseignement supérieur ont lancé un appel d’offre (le 15 octobre dernier) portant « sur la veille de l’opinion dans les domaines de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la recherche ».
Le cahier des charges imposé par les ministères
définis clairement les objectifs de cette veille d’opinion : « anticiper et évaluer les risques de contagion et de crise ».
Pour simplifier, le but de cette veille n’est pas de dégager quels sont les opinions favorables et défavorables sur les ministères en question afin de dresser un panorama ou bien même de répondre au mieux aux « utilisateurs » (élèves, enseignants, etc.), mais plutôt de repérer « un risque opinion potentiel » ainsi que de « repérer les leaders d’opinion, les lanceurs d’alerte et analyser leur potentiel d’influence et leur capacité à se constituer en réseau ».
Cette initiative montre donc que l’Etat français prend en compte, comme de plus en plus d’entreprises, la nécessité de surveiller sa notoriété sur le web.
Néanmoins, d’un point de vue éthique (qui nous est propre par définition) il est regrettable de constater qu’une fois de plus les instances gouvernementales utilisent les techniques et méthodologies de veille (et donc par extension d’intelligence économique) avec une visée qui pourrait être interprétée comme répressive ou anti-libertaire par l’opinion public : le démontre entre autre cet article.
Cela devra donc être évalué dans la pratique, à savoir si cette veille sera réalisée en toute légalité ou bien avec des pratiques de « barbouzes » (puisque c’est, malheureusement, un terme à la mode). Cependant, le fait que l’offre soit diffusée (ici) publiquement montre la volonté de lever toute ambiguïté sur ce sujet…
Pour les professionnels intéressés le budget alloué à cette veille d’opinion est de 220 000 € par an.