Blog traitant de l'E-Réputation et des moyens de la surveiller : outils, méthodes, actualités... Venez faire vos courses chez nous!
L’e-réputation est devenue en quelques temps un concept inhérent aux stratégies marketing et de communication des organisations. D’un point de vu de l’individu aussi, cette approche consistant à prendre conscience de sa présence numérique est devenue indispensable.
Après un peu plus d’un an à m’intéresser au sujet, et presque une année de blogging intensif (mais j’y reviendrais dans un futur billet), je me permet un petit rapport d’étonnement sur la croissance impressionnante de ce sujet. Que ce soit au niveau des prestataires, des bloggeurs, des médias « traditionnels », etc.
Tout d’abord sur le web
Comme le montre le graphique ci-dessous (réalisé sur le très bon outil : Google Insights ) l’e-réputation est un sujet de plus en plus discuté, et surtout recherché par les internautes :
Le début de l’année 2009 a vu un pic des recherches sur ce sujet, annonçant ainsi le début de ce nouveau « phénomène ». Depuis, le nombre de recherches concernant l’e-réputation reste constant. Rappelons que pour 2008, Google ne peut générer des statistiques tellement le volume de recherches était faible...
Cette augmentation soudaine de l’intérêt pour l’e-réputation se traduit aussi dans la volumétrie des articles publiés sur le sujet dans les blogs français ces 3 derniers mois :
Un rythme constant de parutions, avec un pic durant le mois d’août, et spécialement à la rentrée. De plus en plus de blogs traitant de l’e-réputation se créent, apportant différentes approches du sujet (analyses, outils, actualités, etc.). De même, de plus en plus de bloggeurs écrivant habituellement sur la veille ou l’intelligence économique de manière globale, sur les marketing, sur le web, sur la communication, etc. se mettent à écrire sur ce sujet.
Je penses que cet engouement est bénéfique pour tous car il permet à chacun de se forger une opinion (c’est le cas de le dire) sur ce concept, et ainsi de l’appréhender d’une manière plus large.
Il est aussi intéressant de constater que la plupart des articles écrits sont encore assez « pédagogiques » : ils visent à présenter simplement les méthodes, les outils, les « cas d’écoles », nécessaires à une meilleure compréhension de l’e-réputation et de ses enjeux.
Et encore, les bloggeurs vont plus en profondeur que les sites généralistes, voir les médias en général. L’on voit apparaître peut à peut des articles visant à sensibiliser les internautes et les entreprises aux risques (et rarement aux opportunités d’ailleurs) liées à la surveillance de leur notoriété numérique...
L’offre et la demande
J’aurais très bien pu intituler cet article « E-réputation : un marché qui monte, qui monte... ».
L’offre de prestations en gestion et surveillance de l’e-réputation a elle aussi explosée. Quand j’ai commencé a rechercher des agences et éditeurs de logiciels français, en décembre 2008, ma liste ne comprenait qu’une vingtaine de sociétés. Aujourd’hui, ils sont 93 !
Cette ruée vers l’e-réputation est parfois vue comme de l’opportunisme :
c’est un sujet à la mode, il faut pouvoir se positionner dessus si un client en fait la demande.
Mais c’est aussi (à mon avis) la continuation logique de prestations proposées par de nombreuses agences issues du web, de la communication digitale, du référencement...et de la veille bien entendu.
Je ne débattrais pas ici sur « qui est le plus légitime pour vendre
de l’e-réputation », tant je constates que les offres convergent, ainsi que le langage utilisé pour les présenter.
Mais est-ce que cette augmentation exponentielle des prestataires est-elle accordée à la demande ?!
Au-delà de la nécessaire phase de sensibilisation (jouant malheureusement trop sur la peur du web et des méchants internautes.. j’insiste), les organisations expriment-elles un réel besoin en la matière ?!
Vu sous l’angle du marketing (enfin du « social media marketing ») il paraît évident aux entreprises de transformer l’essai du web, au vu des résultats possibles, et surtout du faible coût des opérations de buzz. Cependant, la demande va-t-elle suivre l’offre ? Verra t’on d’ici peu tout ces nouveaux prestataires disparaître, au profit notamment des grands groupes qui au-delà de l’e-réputation ont des fonds de commerce bien stabilisés ? L’avenir nous le dira sûrement...
Il est intéressant par contre de remarquer que ce doute face à l’adaptation de la demande à l’offre n’a pas échappé aux agences, qui préfèrent encore recruter des stagiaires plutôt que des postes fixes. Même si le mois de septembre à vu quelques offres d’emplois passer.
Offres d’emplois qui, d’ailleurs, attirent de plus en plus de candidats. Pour exemple, l’offre diffusée par Performics visant à pourvoir le poste que je quitte, a attiré une quarantaine de candidats. Tous ayant des profils différents, mais souhaitant travailler dans l’e-réputation (et plus particulièrement la veille d’opinion). La crise est certes un facteur, mais cela démontre aussi que les nouveaux métiers liés au web 2.0 attirent de plus en plus de professionnels (le « buzz » actuel sur le community management en étant aussi une preuve)...
En bref, l’e-réputation n’a pas finie de faire parler d’elle (ici en particulier :-)) et cela n’est pas un mal, tant je suis persuadé que ce concept est nécessaire à la stratégie des organisations, et qu’il n’est qu’une évolution logique des boulversements sociologique liés au web.
Alors,l’ e-réputation, nouvelle grippe H1N1 du web 2.0 ?! :-)