Blog traitant de l'E-Réputation et des moyens de la surveiller : outils, méthodes, actualités... Venez faire vos courses chez nous!
Il y a un
an tout juste, CaddE-Réputation vous proposait le profil « parfait » du veilleur d’opinion, à partir d’une
analyse des offres d’emplois diffusées sur le (très bon) blog Veille & TIC. Retournons voir cette année l’évolution des offres
d’emplois et de stages, et plus particulièrement celles concernant la gestion de la réputation en ligne au sens large (pas seulement la veille).
Cette petite analyse a été faite sur 35 offres d’emplois diffusées depuis janvier 2009, et référencées sur Veille & TIC par
le tags « e-réputation ». Faisons confiance aux M&M’s (Marie et Marie ) de la veille sur l’emploi quant
à la sélection des offres et leur catégorisation.
Le profil parfait : un stagiaire community manager
==> Le spécialiste de l’e-réputation est un stagiaire (21 offres de stage)… Mais qui a peut être une chance de trouver un emploi (14 offres d’emplois, soit 9 de plus que l’année dernière) !
==> L’intitulé de son poste est : community manager (19 offres). Il peut, plus rarement, être veilleur (9 offres) ou chef de projet/consultant (7 offres).
==> Il a au minimum un bac + 5 pour une offre d’emplois, bac + 3 à 4 pour un stage.
==> Un grand classique : il à fait une école de commerce, ou de communication…
==> Pour un emploi : il justifie d’une première expérience « similaire » (comme si les réseaux sociaux pouvaient permettre actuellement des expériences similaires ?)
==> Pour un stage : il « pratique le web régulièrement »… En gros il à un compte Facebook/Twitter, au mieux un blog, et il parle le geek !
==> Quoi qu’il arrive, il doit savoir faire de la veille. En effet, les community managers doivent aussi «écouter leurs communautés ». Par contre, aucune maîtrise d’outils ou d’expérience en veille n’est demandée.
==> L’anglais est une langue à maîtriser dans 90% des cas (même si l’employeur est franco-français). Une langue étrangère en plus donne un net avantage au postulant.
==> Il doit bien entendu avoir une pratique parfaite de la langue française, que ce soit au niveau orthographique aussi bien que grammaticale.
==> Le spécialiste de l’e-réputation doit aussi maîtriser parfaitement le pack office (Excell, Power Point, etc.).
==> Ses compétences sont diverses et variées : veille, rédactionnel, référencement naturel, communication, marketing… Un vrai « couteau suisse » !
==> La connaissance d’un domaine particulier (gaming, beauté, etc.) est fortement apprécié, spécialement pour les community manager…
==> Enfin, il est interessant de s'apercevoir que la part entre offres provenant d'agences et offres provenant d'annonceurs est à peu près égale. Mais les annonceurs offrent prinicpalement des emplois, là où les agences offrent en grande majorité des stages (CQFD).
Les offres d’emplois révèlent-elles les besoins des organisations ?
Il serait intéressant, bien entendu, d’interroger directement les personnes qui ont été recrutées par ces offres (quasiment toutes pourvues d’ailleurs). Cependant, on peut voir ces offres comme l’expression des besoins des organisations en matière d’e-réputation…
Un autre « profilage » est alors possible :
==> Community manager is the word! En effet, la gestion de la réputation en ligne est souvent présentée dans ces offres d’emplois comme un objectif à atteindre, la gestion des communautés étant un moyen d’atteindre cet objectif.
==> Le community manager à bon dos, il doit savoir tout faire : SMO, SMM, communication… Le plus inquiétant (de mon point de vue bien entendu) étant l’aspect veille : cela ne s’improvise pas. En général, toute une stratégie repose sur la bonne écoute qui a été faite des « cibles », sur la compréhension du terrain numérique à investir. La veille doit donc être bien faite, car elle n’apporte pas rien (n’en déplaise à certains), au contraire ce sont les fondations de la stratégie digitale à venir. Evidemment, un community manger peu tsavoir faire de la veille (et inversement) ! Seulement, les offres sont formulées de telle manière qu’elles laissent penser qu’il s’agit d’une étape rapide et accessible en deux claquements de doigts (bon j’exagère un peu, mais je n’en suis pas loin…).
==> Cette tendance à chercher des « couteaux suisses » pouvant passer de la veille à l’éditorial, et du référencement au RP, peut être compréhensible pour des PME… Mais les offres analysées viennent en grande partie de grands groupes. Cela démontre tout d’abord, à mon avis, un manque certains d’objectifs et de stratégies en matière de réputation en ligne : on ne sait pas quoi faire, alors autant prendre quelqu’un qui sait tout faire. Ensuite, les offres qui paraissent les plus logiques sont celles de chefs de projets, travaillant avec une équipe de spécialistes dans leurs domaines. L’inverse démontre que les organisations diffusant des offres n’ont pas de service « digital » développé, voir n’ont pas encore pensé à la façon intégrer de telles compétences dans leurs équipes de communication ou de marketing.
Au final, et un an après la première, cette petite analyse laisse à penser que la nécessité de gérer sa réputation en ligne se fait ressentir (hausse des offres), mais que la stratégie à appliquer et les compétences à rechercher sont encore assez floues !
Le mois de septembre arrive à grand pas, c’est bientôt le mercato des emplois (surtout pour les jeunes diplômés)! Alors n’hésitez pas à mettre toutes les chances de votre côté en comprenant bien ls attentes des organisations…et en mettant en adéquation votre CV (pensez par exemple à « community manager », etc.).
Bonne chance à tous, et n'hésitez pas à partager votre profil dans les commentaires !